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soleil très-brûlant, avec leur eau très-froide, et c’est dans ce cas qu’ils ont reconnu que le contact du froid et du chaud était préjudiciable à quelques légumes dans un certain état de croissance. Ainsi, quoiqu’il soit de règle, parmi nous, qu’on peut arroser, le matin et toute la journée, toute espèce de légumes non encore parvenus aux trois quarts de leur croissance, il en est d’autres, cependant, qui, arrivés au même point, ne peuvent plus être arrosés, sans dommage, avec de l’eau froide comme celle de nos puits, quand le soleil darde ses rayons avec force ; tels sont les melons, les cornichons, les romaines près de se coiffer, les scaroles, les chicorées bonnes à lier. L’eau froide, jetée sur une romaine échauffée par le soleil, la fait moucheter, en terme de maraîcher.

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CHAPITRE VII.

Des outils, instruments et machines.

Observation. — Nous nous écartons sans doute de l’usage, en plaçant ici les murs et les puits au nombre des instruments et outils nécessaires à la culture maraîchère ; mais, puisque les murs remplacent les brise-vent et sont beaucoup plus avantageux, puisque les puits sont d’une nécessité absolue dans nos marais, il nous a semblé qu’il valait mieux en parler dans le chapitre des instruments que partout ailleurs.

Arrosoirs. — Quoique l’on fasse des arrosoirs