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CHAPITRE VIII.

Des opérations de la culture maraîchère.

Observation. — Pour éviter les répétitions et les longueurs dans le chapitre X, où nous expliquerons la culture maraîchère dans tous ses détails, nous avons cru devoir donner ici la nomenclature et l’explication de toutes les opérations de culture qui s’exécutent plus ou moins de fois dans le cours d’une année. Ainsi, quand on trouvera, par exemple, dans le chapitre X : on laboure, on terreaute, on paille, etc., si le lecteur ne sait pas ce que sont ces opérations, il en trouvera l’explication dans ce chapitre VIII.

Accot, accoter. — Faire un accot, c’est mettre autour d’une couche une ceinture de fumier court, large de 40 à 50 centimètres et de la hauteur de la couche, bien pressé, pour empêcher le froid de pénétrer dans la couche par les côtés. L’accot diffère du réchaud en ce qu’il se fait avec du vieux fumier, tandis que le réchaud se fait avec du fumier neuf, chaud ou qui peut s’échauffer et communiquer sa chaleur à la couche qu’il entoure.

Ados. — L’usage des ados est d’une grande importance dans la culture maraîchère de Paris : c’est par le moyen des ados que nous fournissons à la consommation des laitues pommées en novembre et décembre ; c’est sur des ados que, dès octobre et novembre, nous élevons des romaines, des laitues, des choux-fleurs, que nous livrons à la consommation dès le printemps. Nous devons donc