Page:Moreau - Œuvres inédites, 1867.djvu/66

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que l’Académie voulait introniser en lui la chanson ; M. Scribe n’est pas chansonnier, il est vaudevilliste, voilà tout, et coupletier au plus. La chanson est représentée en France par un nommé Béranger, dont M. Scribe a dit à peine deux mots dans sa longue dissertation sur les chansonniers français.

On a blâmé surtout la surabondance de strophes indiscrètement citées, dont M. Scribe a saupoudré sa prose ; un homme d’esprit disait à ce sujet que M. Scribe avait oublié d’amener les violons. Il est certain que son discours était de ceux qui ne peuvent guère se débiter sans accompagnement.

M. Scribe aurait dû être plus digne, plus grave, et songer qu’il était à l’Académie, non pour les vaudevilles et les pointes qu’il a faits en nombreuse compagnie, non pour l’Ours et le Pacha, mais pour Bertrand et Raton.

Le second acte de la cérémonie appartenait à M. Villemain, qui a répondu au