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PREMIER MÉMOIRE
SUR LES CACOUACS.
Inséré dans le Mercure de France, 1 Vol.
du Mois d’Octobre, pag. 15, sous le titre d’
du Mois d’Octobre, pag. 15, sous le titre d’
AVIS UTILE.
Vers le quarante-huitième degré de
latitude septentrionale, on a découvert
nouvellement une Nation de Sauvages,
plus féroce & plus redoutable que les Caraïbes
ne l’ont jamais été. On les appelle
Cacouacs[1] : ils ne portent ni flèches,
ni massues : leurs cheveux sont rangés
avec art ; leurs vêtemens brillans d’or
d’argent & de mille couleurs, les rendent
semblables aux fleurs les plus éclatantes,
ou aux oiseaux les plus richement
pannachés ; ils semblent n’avoir d’autre
- ↑ Il est à remarquer que le mot Grec κακός, qui ressemble à celui de Cacouacs, signifie méchant.