Page:Moreau - Nouveau mémoire pour servir à l’histoire des cacouacs.djvu/27

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où je m’y attendois le moins, je me vis environné d’un parti de les guerriers. Je fus désarmé au bruit d’une musique Italienne[1], que j’eusse assez goûtée sans la terreur qui s’empara de mes sens. On me fit marcher par les plus beaux chemins du monde. Les guerriers m’environnoient avec un air riant dont je ne m’apperçus qu’au bout d’une demi-heure ; & après que j’eus repris mes sens ; le plus âgé de la troupe, me dit : « Ne crains rien, jeune homme,

  1. Les Cacouacs aiment beaucoup la musique. Il y a eu un tems où elle pensa exciter chez eux une guerre civile. Un de leurs anciens s’avisa de soutenir que ce que ses Adversaires appelloient une Musique n’en étoit point une, & peu s’en fallut que l’on ne se battît.