Page:Moreau - Nouveau mémoire pour servir à l’histoire des cacouacs.djvu/29

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fidéle domestique qui suivoit mes pas. Il m’avoit vu de loin & avoit volé. Il me fit signe qu’il ne m’abandonneroit point. Je fus rassuré ; j’avois une confiance entiere en ce garçon, le plus vertueux & le plus religieux des hommes. Mes parens le regardoient comme un ami : hélas ! pourquoi a-t-il vécu chez les Cacouacs ? s’il ne les avoit pas connus il me serviroit encore, & n’auroit pas été se faire pendre à Francfort où il finit l’année passée sa malheureuse carrière.

Je reviens à mon voyage : nous arrivâmes dès le soir au camp de mes nouveaux maîtres. On me fit entrer dans une tente parfumée. J’apperçus un lit de roses dont