Page:Moreau - Nouveau mémoire pour servir à l’histoire des cacouacs.djvu/33

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ner s’éteignît dans la même proportion. Je me levai ; je me promenois à grands pas dans ma tente, & je remarquois avec surprise, que lorsque j’approchois des deux cassolettes, je ne pouvois plus même réfléchir sur mon état. « Ah Dieu ! (m’écriai je en m’éloignant, & jettant le livre que je n’avois point encore quitté) je suis ici chez des Enchanteurs. Jamais les poisons de Circé n’eurent un effet plus prompt. Quel est le sort qui m’attend ? dois-je donc éprouver celui des Compagnons d’Ulisse ? »

« Non mon fils (s’écria le vieillard qui m’avoit apparu la veille, & qui entra dans ma tente au mo-