Page:Moreau - Nouveau mémoire pour servir à l’histoire des cacouacs.djvu/6

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par ces peuples, soit qu’il soit par tempéramment un peu porté à la colere, son stile a quelque chose d’aigre & d’amer, qui fait que l’on se défie de son jugement. D’ailleurs il ne donne qu’une notion très-imparfaite de cette Nation ; & il est très-important pour le bien de la Société qu’on la connoisse à fonds.


J’ai vécu pendant quelque tems avec les Cacouacs. Je fus d’abord leur prisonnier ; ils me naturaliserent ensuite ; je devins leur frere ; &, si le charme eût été un peu plus fort, j’aurois pû parvenir chez eux aux plus grandes Dignités. Mais bien me prit de n’avoir été ensorcellé qu’à demi, & mieux en-