Page:Moreau - Nouveau mémoire pour servir à l’histoire des cacouacs.djvu/72

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Il n’est pas nécessaire que j’avertisse ici que j’étois alors sous le charme[1], & dans le plus fort du délire. Cette idée qui m’a souvent humilié depuis m’empêchera de rendre un compte détaillé de tout ce qui m’arriva dans cet état de folie. Il seroit peu décent d’entretenir ici mon Lecteur de cent visions ridicules que je ne me rappelle aujourd’hui, que comme on se retrace un rêve long & fatigant.

Si, pendant tout le tems qu’il a duré, je n’ai commercé qu’avec des Cacouacs, je n’ai point ici d’excuses à demander ; car si mes réflexions étoient absurdes & mes

  1. Entretiens à la suite du Fils Naturel.