Page:Moreau - Nouveau mémoire pour servir à l’histoire des cacouacs.djvu/90

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entretenir pour toujours la chaleur & la vie. « Il y a long-tems, me dis-je un jour à moi-même, que je suis devenu Cacouac. J’ai perdu des Vérités qui m’avoient autrefois consolé, qui m’avoient soutenu, qui m’avoient paru être le lien de toutes les Sociétés, & gravées dans mon cœur comme dans celui de tous les hommes. Je me trompe ; ces Vérités étoient autant de préjugés de mon enfance. C’étoient des contes de ma nourrice. Mais où donc est-elle cette Vérité dont le nom retentit chaque jour à mon oreille ? Ce n’est ici qu’un mot vuide de sens. C’est une ombre que je veux saisir, & qui m’échappe :