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n’y a qu’une chose à faire, c’est d’attendre que le Dean vienne chez lui et d’écouter, de regarder.

— C’est là qu’est la difficulté, c’est de regarder. C’est justement pour cela qu’il faut marcher comme une mouche.

— Oui, fit José en se grattant la tête, c’est là la question.

— Bien, tu ne trouves rien ?

En ce moment Stenson rentrait. Il pouvait être dix heures du soir. Le bateau était tranquille, on n’entendait plus, par intervalles, que le bruit des roues ou du gouvernail et le fracas du charbon tombant dans les fournaises. José s’excusa et fit mine de s’en aller, mais Stenson lui dit de rester ; du moment que le docteur avait affaire à lui, il ne dérangeait personne. Dolbret confia à son ami l’embarras où il se trouvait.

— Il n’y a qu’une chose à faire, dit Stenson, c’est de vous attacher au plafond par des courroies.

— Encore faudrait-il avoir des courroies ; puis il faudrait les fixer au bois du plafond par des clous ou des anneaux…

— J’y suis, dit tout à coup José.

— Il commençait à être temps, dit Dolbret.

José sauta sur le lit d’en haut, se coucha sur le dos et leva les bras et les jambes en l’air.

— Qu’est-ce que tu fais là ?

— J’ai trouvé le moyen, docteur, montez ici.

— Mais je ne vois pas.

— Montez toujours, vous verrez après.

— Mais je ne suis pas pour me coucher sur toi.

— Pourquoi pas ?