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dit Wigelius ; vous lui avez donné rendez-vous pour neuf heures.

— Vous avez raison, attendons.

On entendait les quatre compagnons causer et rire. De temps en temps l’un d’eux frappait du pied, on aurait dit un appel d’escrimeur. Puis ils se turent et un autre, le Dean, se mit à parler à mi-voix. Il semblait être écouté attentivement. Un pas léger glissa sur le tapis du corridor : c’était José qui revenait.

— Vite, entre, il est grand temps, lui dit Dolbret en le voyant, et grimpe.

D’un bond José fut dans le lit supérieur et Dolbret l’y suivit. Par précaution il avait ôté sa chemise et son faux-col, afin de pouvoir respirer plus librement. Il se coucha de toute sa longueur sur P’tit-homme qui, raidissant ses bras, le souleva au plafond ; puis, se retournant vers Wigelius et Stenson.

— Je vois parfaitement :

Le moment était solennel : les trois amis tendaient l’oreille. Pierre pouvait voir assez difficilement, même il n’aurait peut être rien vu si la cabine voisine eut été de la dimension de la sienne. Mais elle était spacieuse et heureusement les lits ne touchaient pas à la cloison de séparation, de sorte que rien n’empêchait de voir même jusqu’à terre.

— Es-tu fatigué dit Dolbret à José, qui commençait à haleter et dont le bras gauche faiblissait.

— Ne vous occupez pas de moi, docteur, ça va bien.

Bilman, Polson et Ascot étaient assis tous les trois au bord du lit inférieur, tandis que l’évêque