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jours, le petit livre a disparu de la bibliothèque. Je l’ai vu dans les mains de Stenson, vous savez, celui…

— Oui, fit Polson en montrant le poing dans la direction de la cabine de Dolbret. Continuez.

— Une demi-heure plus tard le petit livre était entre les mains de la belle Miss Mortimer.

— Malédiction ! dit Horner, elle me le paiera.

— Au lunch, continua Natsé tranquillement, le livre en question avait changé de maître, c’est vous monsieur Horner qui l’aviez sous le bras.

— Moi ?

— Oui, vous.

— Mais c’est impossible, personne ne me l’a donné.

— C’est justement ce qui vous trompe, quelqu’un vous l’a donné sans que vous vous en aperceviez.

— Et ce quelqu’un ?

— Et ce quelqu’un a pris votre bible et l’a emportée chez lui, ou plutôt chez elle.

— Mais comment avez-vous pu savoir ?

— Tantôt, en me rendant au bain, je passe devant la cabine de Miss Mortimer. La porte était ouverts, j’y jette un coup d’œil, et, à ma grande surprise, sur un buvard qui traînait sur le divan, je vois des caractères chinois. Piqué, je m’avance ; il n’y avait personne, j’en profite pour entrer. Ce que j’avais pris pour des caractères chinois n’était que l’envers d’une grosse écriture de femme. Un petit miroir était là, je le présente au buvard qui me renvoie ces mots :

… de la république…

Aresberg,