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— C’est bien simple, c’est parce que le platbord est plus bas et qu’il sera plus facile aux baigneuses de descendre.

— En effet. Mais dites-donc, avez-vous eu le temps de lire la lettre de Miss Mortimer ?

— Oui ; malheureusement ce n’était pas une lettre de Miss Mortimer…

— Une lettre de qui ?

— Une lettre du docteur Aresberg.

— Du docteur Aresberg ?

— Oui, copiée d’un bout à l’autre de la main de Miss Mortimer. C’est un docunent précieux à cause de celle qui l’a écrit.

— Oui, dit Stenson, j’allais le dire, j’allais même vous demander de me le donner quand vous en aurez fini.

Dolbret le regarda tout étonné :

— Vous êtes sérieux, Stenson ?

— Est-ce que ma demande vous semble ridicule ?

— Oh ! pas le moins du monde ; tout de même je pensais que la lettre ayant été adressée à moi, je devais y avoir certains droits.

— Je ne conteste pas, dit Stenson tristement, c’est votre droit.

— Tenez, reprit Dolbret, je vois que vous y tenez, vous l’aurez.

— Oh ! merci, docteur.

« Serait-il amoureux de Miss Berthe, lui aussi, pensait Pierre. Le fait est qu’elle est jolie à faire tourner la tête à tout un équipage. Tout de même ce serait embarrassant ; un si bon garçon, à qui je dois tant. »

À côté d’eux, perdu dans le bruit, un mot son-