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Au milieu d’une pause que fit la tempête, on entendit : Fire ! Stenson poussa un cri et porta la main à son côté. Quatre balles avaient sifflé en même temps autour de lui. Il ne tomba pas cependant, mais il demanda :

— Pouvons nous nous arrêter un peu ?

— C’est impossible, dit Dolbret, ils sont sur nous.

— C’est que je ne puis plus.

— Encore une minute.

— Je suis blessé.

— Ah ! mon Dieu ! Tenez encore une minute.

— Je vais essayer.

— Alors piquons vers ce kopje, à droite, et montons dessus.

Cinq balles les cherchèrent dans la nuit, mais les manquèrent. Le kopje signalé par Dolbret n’était plus qu’à cinquante verges. Ils l’atteignirent et, dans un suprême effort, l’escaladèrent. Sous le choc des fers et des balles, des étincelles jaillirent des cailloux ronds. Les chevaux tombèrent.

— Bien, dit Dolbret en aidant Stenson à descendre, les chevaux sont presque morts, tout va bien.

— Mais c’est notre perte, dit Wigelius.

— Non. Faites comme moi, couchez-vous derrière le vôtre et visez juste.

Le mouvement fut exécuté par tous excepté par Stenson, qui faiblissait.

Les bandits passaient. Se levant tout droit sur sa selle, Polson montra le kopje.

— Feu ! cria Dolbret.

Trois coups partirent.