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son tour la colonie des garçons, qu’il voulait traiter à grands frais, et à qui il réserve une partie de pêche générale suivie d’une promenade sur la rivière.

— Quel est ce M. Meunier ? demanda bas à son ami M. Dubreuil, que le récit avait paru vivement intéresser.

— Un de nos avocats les plus distingués sans contredit, répondit sur le même ton M. Paulev, membre de la Chambre des Députés, et au surplus fort aimable homme, généreux et charitable. Je me ferai un plaisir de vous le présenter à la première occasion…

Puis se tournant vers la surveillante :

— Je vous remercie, Mademoiselle, dit-il, d’avoir bien voulu nous faire le récit de cette charmante excursion. Et maintenant, quel est votre programme pour la matinée d’aujourd’hui ?

— Mais, Monsieur, dit la surveillante, voici l’heure de partir pour l’établissement des bains, où M. le docteur Petit nous attend ; je m’en vais, si vous le permettez, réunir les enfants et les préparer à partir.

Pour retourner à Mondorf, Marcelle se mit bravement dans les rangs des petites pensionnaires, où elle eut tôt fait de lier connaissance. Derrière elles, M. Dubreuil et son ami écoutaient avec attention les explications de la surveillante, qui leur exposait le système adopté pour la tenue de la colonie. Très intelligente, la jeune institutrice avait deviné que l’étranger s’intéressait vivement à l’institution nouvelle et lui donnait force détails. Les moindres occupations des enfants, de l’heure du réveil à celle du repos, elle les disait minutieusement en ajoutant