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Page:Moressée - Un mariage à Mondorf, 1887.djvu/244

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XVI


Cependant la soirée s’était gaiement terminée. Le régisseur avait sué sang et eau pour mettre sur pied les différentes pièces d’un feu d’artifice dont on disait merveille. Il y avait surtout le grand décor de la fin, le bouquet, offert par les jeunes gens de la colonie, et qui devait allumer, sur la colline voisine de l’établissement, un portail Renaissance, dans le fond duquel se dessinerait en lettres de feu cette inscription :

À MONDORF

LES BAIGNEURS RECONNAISSANTS

DISENT

AU REVOIR !

C’était une surprise, une politesse. Le départ de la première fusée étant annoncé pour dix heures et demie précises, tout le monde était maintenant descendu sur la terrasse, des groupes courant dans les allées. Mlles Dubreuil, réfugiées avec quelques amies sous la vérandah du grand pavillon, écoutaient une Parisienne leur raconter le spectacle féerique du Trocadéro illuminé le 14 juillet.