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amis de M. Dubreuil : aussi l’heureux dénouement en fût-il accueilli avec joie. Mais cependant on l’avait espéré, sinon prévu, car M. Pauley, s’avançant vers Darcier que le bonheur inondait :

— Monsieur Fernand, dit-il, permettez à l’un de vos plus dévoués amis, de vous offrir ce petit souvenir, acheté dans l’espoir de l’issue heureuse des négociations dont j’ai eu l’idée.

Et, en disant ces mots, il lui offrit une mignonne petite boîte dans laquelle brillait, sur son lit d’ouate rose, un petit anneau d’or.

— L’anneau des fiançailles, dit Fernand.

Et il courut se jeter dans les bras de M. Dubreuil, qui l’appelait son cher enfant…

Quand il se releva de cette douce étreinte, M. Dubreuil lui montra Raymonde qui s’approchait, souriante :

— Fernand, dit-il, embrassez votre femme.

Puis ce fut au tour de Marcelle, qui versait de grosses larmes de joie, et qui se jeta au cou de Darcier en lui disant :

— Oh ! maintenant je t’aime, vois-tu, je t’aime, grand frère !

On s’était serré les uns contre les autres, au milieu du salon, comme si l’on eût craint que ce bonheur pût s’envoler. Au milieu du cercle formé par leurs amis, Raymonde et Fernand vinrent pencher leurs fronts sous la bénédiction de M. Dubreuil ; puis, le jeune homme ayant passé l’anneau d’or au doigt de sa fiancée, au-dessus de leurs mains enlacées l’abbé Fleury traça le signe du salut, en priant le Dieu de bonté et de miséricorde, qui rendait le bonheur à ceux qui avaient souffert, de