Page:Moret - L’emploi des mathématiques en économie politique.djvu/111

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possibilité de la coexistence de plusieurs positions d’équilibre économique, les unes stables et les autres instables[1], que l’introduction de graphiques a permis au professeur de Cambrige de jeter la lumière sur des questions encore obscures.

Quant aux notes mathématiques, dont nous avons précédemment indiqué l’esprit, elles portent en général sur des points de détails trop isolés pour que nous puissions donner des renseignements globaux à leur égard Seules quelques-unes d’entre elles ont pour objet des analyses d’ensemble, et voici, croyons-nous, celles qui sont les plus importantes. C’est tout d’abord un exposé schématique de la question de la variabilité des facteurs de production[2], c’est-à-dire de la variabilité des quantités

    marchandise. Or, l’emploi de courbes de demande et d’offre, en fonction des prix, permet de rendre en quelque sorte tangible ce bénéfice, car il est clair que si DD’ et OO’ (fig. 1) représentent respectivement une courbe de demande et une courbe d’offre, dont le point d’intersection A détermine par son abscisse le prix courant, la rente des consommateurs (abstraction faite des variations de l’utilité finale de la monnaie), est représentée par l’aire du triangle AFD, de même que, sous certaines conditions (Cf. Principes, l. V, ch. xi, in fine), la rente des producteurs est représentée par l’aire du triangle AFO.


  1. Nous dirons quelques mots de ce phénomène à propos des théories de L. Walras, qui l’a envisagé à peu près au même point de vue que A. Marshall. (Cf. III, I, 2.)
  2. Il était réservé à M. V. Pareto de faire, pour la première fois l’analyse approfondie de cette question (Cf. III, V, 5).