sualités païennes et souriantes, mais déjà converti
à la Religion des Larmes, commençait de
balbutier son ignorance et sa souffrance, de se confier
aux mains des prêtres, et, sans toujours refréner
les naturelles expansions de sa naïveté, du moins
épelait l’alphabet dur des Contritions et soulevait
péniblement, de mains endolories, le voile profond
des trop futures béatitudes. Comment le Christ
peu à peu chassa de l’imagination des générations
neuves, qui conservaient dans leur vague pensée
le Panthéon, tout autre Dieu que lui-même et leur
imposa par ses Apôtres des Nations une écriture
toute sacerdotale, où seulement des savants comme
Rabelais mêlèrent le souvenir des anciennes
vérités, — toutes choses qui seraient précieuses à dire
mais nous entraîneraient si loin ! Réduit d’avance
à la seule Littérature française, nous la prendrons
à cette fin du XVIe siècle qui, comme pour nous
offrir une sorte d’effectif symbole, ressuscita le
paganisme, risqua d’étouffer la véritable
inspiration moderne qui est chrétienne, et pourtant,
vaincu par l’artificielle mais puissante influence
du Christianisme à son tour ressuscité, soumit
Homère et Virgile à Bossuet.
Ce qu’il y a de plus évident, dans l’attitude du XVIIe siècle, c’est son souci de penser. Il y sacrifie