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étendue, et devient par là obscure et quelquefois inexacte. Les mots cadenas, clavette, foliot, fouillot, piton en présentent des exemples. On pourrait s’en convaincre en comparant ces définitions avec celles que j’en donne dans cet Ouvrage.

On trouve encore dans les Vocabulaires de l’Encyclopédie des mots qui ne sont plus en usage, et qui n’ont été employés que par des ouvriers de la province, ou des mots dont l’orthographe a été changée. Tels sont les mots obron, obronière, paumelles, qui ne sont aujourd’hui connus qu’en écrivant auberon, auberonnière, pommelle.

La différence dans la manière d’écrire ces mots n’est que le moindre inconvénient ; mais ce qui est plus grave, c’est que le Vocabulaire qui les contient, les donne des deux manières et avec des définitions différentes ; en sorte que ces mots paraissent indiquer deux choses lorsqu’il n’en existe qu’une seule.

Ailleurs on rencontre des définitions qui sont étrangères au mot qu’on a voulu définir. Par exemple, à l’article ourdir, l’Encyclopédie définit ainsi ce mot : Ourdir, c’est faire un grossier enduit sur un mur de moellon, que l’on recouvre d’un plus fin, et qu’on unit proprement avec la truelle, tandis que le mot ourdir ne s’entend que de la liaison des moellons entre eux par l’emploi du plâtre et du mortier.

Ces diverses imperfections m’ont fait naître l’idée