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— Moi, dit-il en prenant le ton d’un homme offensé. En serais-tu rendue à me prendre pour un voleur, par hasard ? Il ne manquerait plus que ça. Après avoir voulu me faire passer pour ivrogne, me donner un certificat de voleur. Si c’est ainsi que tu aimes ton mari, c’est joli ; oui, bien joli. Toi qui es si dévote, tu devrais savoir qu’une femme doit respecter son mari : ce que tu me dis là, ce n’est pas du respect.

Langlois tenait à faire changer le sujet du discours, mais, Marie-Louise ne se laissa pas prendre à ce stratagème. Elle revint à la charge, questionna son mari de toutes les manières, mais ne put lui faire avouer son crime.

Lozia, qui avait entendu la conversation entre son père et sa mère, résolut de surveiller le premier de près. Dès lors, Langlois ne fit pas un pas dans la maison, sans que la petite fille ne fut auprès de lui.


XI


L’heure de l’enterrement de la petite Albertine était arrivée. L’enfant fut mis dans un cercueil et Langlois ayant son petit garçon par la main, partit pour l’église.

Quelques voisins suivaient.