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nette et plusieurs autres personnes se trouvent dans le salon.

L’acte est rédigé. Il ne reste plus qu’à en faire la lecture et à le signer.

Lucien n’est pas encore entré.

Deux fois déjà le père de Marie-Louise était allé l’avertir que le moment de signer était arrivé et qu’il devait se rendre au salon. Mais le jeune homme trouvait des excuses, et ne venait pas. Pierre Marcotte dit à sa fille d’aller le chercher. Marie-Louise partit de suite et revint deux minutes après avec Lucien.

Il n’y avait que deux sièges de vacants. Ces deux sièges se trouvaient l’un à côté de l’autre, Marie-Louise en prit un et Lucien dut nécessairement s’asseoir sur l’autre.

La lecture du contrat commença, mais lorsque le notaire lut le nom du futur, au lieu de Henri Frenette, que Lucien s’attendait à voir nommer, ce fut son nom qu’il entendit.

Il se leva comme s’il eut été poussé par un ressort, et se mit à regarder le notaire, puis Marie-Louise, puis enfin Pierre Marcotte, comme s’il eut demandé une explication de ce qu’il venait d’entendre.

Tout le monde se mit à rire et Lucien eut bientôt le mot de l’énigme.