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L’ENFANT PERDU.



NOUVELLE.

La veille du premier de l’an 1878, vers 7 heures du soir, un homme s’acheminait dans la route de Sainte-Anne de la Pérade qui conduit à Saint-Casimir.

Cet homme était ivre.

Il avait passé sa journée à boire avec ses amis et s’en retournait à sa demeure où l’attendait une femme et un enfant.

Cet homme se nommait Alfred Lambert

Il était jeune ce misérable ivrogne, il comptait à peine vingt-huit années d’existence ; mais il était vieux dans son vice de prédilection.

Dès l’âge de 15 ans son père était obligé d’aller le chercher dans les maisons où l’on débitait de la boisson sans licence.

Les bons conseils de son père qui était un parfait honnête homme, ni les pleurs de sa bonne mère ne réussirent à le corriger. Il continuait à boire et devenait de plus en plus ivrogne.