Page:Morissette - Le fratricide, 1884.djvu/104

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et autres bijoux de valeur. Ils commençaient déjà à en emplir leurs poches, sans même se donner de la lumière, quand tout-à-coup, trois bras de fer s’abattirent sur les trois voleurs. Au même instant un homme allumait une chandelle qui se trouvait sur le comptoir, et Belleau et ses deux complices purent voir la figure souriante de M. Fisherman et celles beaucoup plus sérieuses de trois agents de police. Ils voulurent crier afin de donner une chance à Pierre Julien de se sauver, mais l’apparition d’un pistolet leur coupa la parole.

— Eh ! bien, mon bonhomme, dit Fisherman à Belleau, on vous prend la main dans le sac. Il paraît que vous avez des goûts pour les bijouteries, mais vous voulez les payer trop bon marché, ce n’est pas juste, mon garçon, et je m’y oppose, comme vous voyez.

Nos trois bandits étaient consternés. Les agents de police s’emparèrent de leurs couteaux dont ils n’avaient pas même songé à faire usage, et leur mirent les me-