Page:Morissette - Le fratricide, 1884.djvu/106

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On lui mit les menottes, comme on l’avait fait à ses complices, et l’on partit pour la station de police.


V


La consternation était telle chez les nouveaux prisonniers, que même lorsqu’ils furent rendus à la station de police et enfermés dans le cachot, ils ne dirent pas un autre mot de plus que leurs noms.

Ils n’osaient se parler. Ne pouvant expliquer d’aucune manière, comment leur complot avait été découvert, ils se figuraient tout simplement qu’ils avaient été trahis par l’un d’entre eux. Mais, quel était le traître ? C’était là ce qui les embarrassait.

Pierre Julien abandonna bientôt ces idées de trahison, pour songer à la position dans laquelle il se trouvait. En se voyant enfermé dans une cellule, sous la garde