Page:Morissette - Le fratricide, 1884.djvu/129

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taient, des imprécations, des blasphêmes tellement monstrueux que les détenus eux-mêmes en étaient effrayés.

Les coups continuaient à pleuvoir sur le dos du malheureux. Le sang jaillissait de mille endroits différents. Les fouets en étaient rougis, les bourreaux en avaient sur la figure et leurs mains en étaient teintes.

Les détenus étaient paralysés à la vue de cette effroyable torture.

Les cris de Julien diminuèrent peu à peu. On n’entendit plus bientôt que sa respiration saccadée. Cependant, il ne perdit pas connaissance. Les bourreaux avaient terminé leur œuvre. Le dos de Pierre ne présentait plus qu’une plaie. On détacha le malheureux de l’instrument de supplice et deux gardiens durent le transporter dans l’infirmerie, où il reçut quelques soins que nécessitait son état.

Pierre Julien fut plusieurs semaines avant de sortir de l’infirmerie. Enfin, ses plaies s’étant cicatrisées, il dut reprendre la vie de ses compagnons. Quel change-