Page:Morissette - Le fratricide, 1884.djvu/165

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Frédéric ne se sentait pas capable de jouer, il donna toutes sortes de prétextes, mais il lui fallut s’exécuter.

Albertine se rendit au piano et Frédéric dut prendre son violon. Mais il joua mal, très-mal même. Finalement il plaça son violon sur le piano et ne voulut plus y toucher. Dès qu’il en trouva l’occasion, il se retira dans sa chambre. Valin partit quelques instants plus tard enchanté de sa visite.

Décrire le désespoir qui s’empara du jeune Frédéric, est impossible. Tout était fini. Le parti qui se présentait était avantageux et infailliblement, il serait accepté par la jeune fille et par les parents.

Il pleura amèrement. Ces pleurs le soulagèrent un peu. Il songea alors à ce qu’il avait à faire.

Il ne trouva qu’un moyen, s’éloigner de cette maison où il avait vécu si heureux depuis plusieurs mois. Il ne reverrait plus Albertine et qui sait s’il ne parviendrait pas à l’oublier.

Lorsque l’on vint le chercher pour le