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Page:Morissette - Le fratricide, 1884.djvu/170

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Elle vous aime et vous l’aimez. Allez lui conter votre amour immédiatement.

Puis prenant Frédéric par le bras, il le conduisit dans la chambre où se trouvait la jeune fille.

— Tenez, s’écria-t-il, en s’approchant d’Albertine, voici un jeune homme qui a quelque chose d’intéressant à vous dire.

Puis il se retira, laissant Frédéric auprès de la malade.

En voyant le changement qui s’était opéré en si peu de temps chez la jeune fille, Frédéric ne put retenir ses larmes.

— C’est donc vrai que vous m’aimez, s’écria-t-il, en se jetant aux pieds d’Albertine. Ah ! pardonnez-moi ce que je vous ai fait souffrir.

Si vous saviez la douleur que me causait l’idée que vous pouviez en aimer un autre. Je vous aime, je t’aime Albertine…

Inutile de dire la joie qu’éprouva la jeune fille, en voyant Frédéric et en l’entendant déclarer l’amour qu’il avait pour elle. Tout le passé fut oublié et l’on ne songea plus qu’au présent et à l’avenir.