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DOULEURS ET LARMES

nom de sa mère ; elle fut donc baptisée sous le nom d’Alice.

Alice grandit caressée et choyée par ses parents.

Tous deux passaient des heures entières auprès du berceau dans lequel reposait le cher petit ange, guettant son réveil afin de pouvoir le caresser, le couvrir de baisers.

Bientôt l’enfant commença à gazouiller, puis elle prononça ces mots qui font bondir de joie, le cœur des parents : pa-pa, ma-man.

Enfin, la petite Alice commença à marcher. Le père se mettait d’un côté de l’appartement, la mère de l’autre et l’enfant voyageait de l’un à l’autre, tombant à chaque pas, se relevant après mille efforts et continuant à marcher pour tomber, se relever et marcher de nouveau ; recevant pour récompense mille baisers et caresses de ses parents.

La joie régnait chez Arthur Lamontagne.

Hélas ! ils ignoraient que tout être ap-