Page:Morissette - Le fratricide, 1884.djvu/28

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jetat en ce moment une bienfaisante chaleur.

Alexina, vint s’asseoir à côté de lui.

Après s’être souhaité réciproquement le bonjour, chacun garda le silence pendant quelques instants.

Enfin Gendron se décida à parler.

— Ma petite fille, dit-il, j’ai quelque chose à t’apprendre qui te fera peut-être plaisir. Tu es demandée en mariage.

En attendant son père parler ainsi, la jeune fille sentit une subite rougeur lui monter à la figure.

Si c’était Arthur, pensa-t-elle ! Mais non, c’est impossible il ne m’aime pas.

Elle se remit aussitôt, cependant, de l’émotion bien excusable que lui avait causé les paroles de son père.

Alexis Gendron, continua :

— Depuis quelque temps, voilà bien, une douzaine de garçons qui me demande ta main. Je leur ai répondu, attendez. J’espérais, vois-tu, que tu finirais par te trahir, et me faire connaître qui tu aimais. Ainsi donc, je vais te nommer ceux que je