Page:Morissette - Le fratricide, 1884.djvu/30

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— Je resterai vieille fille, répliqua Alexina.

Mais en même temps elle pensait à Arthur Julien et elle se disait qu’elle ne détesterait pas de se marier, si ce garçon-là lui demandait de devenir sa femme.

— Écoute, petite, si tu n’aimes aucun de ces jeunes gens, reprit son père, il faut que tu en aimes un que je ne t’ai pas nommé.

— Cela se pourrait, dit la jeune fille en souriant.

— Et quel est celui-là demande le père Gendron, en regardant sa fille attentivement.

Il craignait d’entendre le nom de quelqu’un qu’il n’aimait pas.

— Mon Dieu, s’écria Alexina, ce n’est pas si facile à dire que vous le croyez.

— Aurais-tu honte, de celui que tu aimes ?

— Honte, oh ! non, mille fois non. Quand vous le connaîtrez, vous serez content de moi.

— Oui, mais en attendant je ne le con-