Page:Morissette - Le fratricide, 1884.djvu/44

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Que de joie, que de bonheur en perspective.

La soirée passait vite pour les fiancés. On se quittait avec regret, et toujours avec la promesse de se revoir le soir suivant.

Les jeunes gens qui avaient chacun l’espérance qu’un jour Alexina finirait par l’épouser, commençaient à se douter de quelque chose.

La jeune fille était plus timide, plus réservée avec eux. Quand Arthur n’était pas là, on la voyait peu dans la chambre où se tenait la famille. Et dès que le jeune homme arrivait, elle s’empressait de se rendre auprès de lui.

Les soupçons naquirent en peu de temps.

Les jeunes gens s’en parlèrent entre eux et bientôt toute la paroisse se disait que décidément, Arthur Julien allait épouser Alexina Gendron.

Naturellement, Pierre eût bientôt appris la rumeur qui courait dans la paroisse.

On ne peut se faire une idée de l’accès de rage dans lequel cette nouvelle le mit.