Page:Morissette - Le fratricide, 1884.djvu/52

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de l’accident, Alexis Gendron n’avait plus de fille et Arthur Julien plus de fiancée.

Quand le jeune homme arriva chez lui tout mouillé, Pierre venait de se lever.

Arthur, ne se doutant nullement que son frère put être assez vil, pour avoir préparé l’accident, raconta à la famille ce qui était arrivé.

Pierre écouta sans sourciller.

Il poussa même le cynisme jusqu’à plaindre la jeune fille, victime de sa méchanceté.

Alexina fut plusieurs semaines avant de se rétablir.

Les premiers jours qui suivirent l’accident, furent bien pénibles et pour les parents et pour le fiancé de la jeune fille.

Battue par une violente fièvre, Alexina fut plusieurs jours en danger.

Le prêtre dût même lui administrer les derniers sacrements.

On comprendra facilement dans quelle anxiété se trouvait ce pauvre Arthur.

On le voyait constamment chez Gendron.