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Page:Morissette - Le fratricide, 1884.djvu/61

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A-t-on jamais vu, un cœur noble et généreux rester insensible à la souffrance !

Mais le misérable Pierre n’avait pas de cœur ; et il pensait tout le monde comme lui.

On verra plus tard, quel fut le résultat de ses mauvaises actions.


VII


Le temps s’écoule lentement.

Le pauvre Arthur est toujours dans le même état.

Chaque matin, au sortir du lit, il vient se placer près du poêle et il passe sa journée à se balancer doucement, sur une chaise.

Comme il est changé le pauvre homme.

Lui, si vigoureux, si robuste, il y a quelques mois, il n’est plus qu’un squelette.

Sa vue seule inspire la pitié de ceux qui le voient.

Il a les joues creuses, ses yeux sont enfoncés dans leur orbite.