Page:Morissette - Le fratricide, 1884.djvu/71

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s’écrie en se tenant la tête de ses deux mains :

— Ah ! mon Dieu, ma tête, ma tête ; je crois que je vais devenir fou.

Puis, sans songer à sa compagne, il s’élance à la course, dans la direction de sa maison.

La jeune fille le suit du plus près qu’elle le peut.

Ils arrivent ainsi en courant jusque devant la maison.

Arthur se dirige alors du côté de la grange et s’arrête en face des batteurs.

Ces derniers le saluent et l’un d’eux lui dit en riant :

— Tu es en retard ce matin, Arthur, je crois que tu fais le paresseux.

Arthur répète encore :

— Ah ! mon Dieu, ma tête.

Il ne dit rien aux batteurs et se dirige vers l’étable.

Ses voitures sont là, telles qu’elles étaient la veille de l’incendie.

Il regarde dans le champ et aperçoit ses animaux.