Page:Morissette - Le fratricide, 1884.djvu/73

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toi. Ne parle pas, car cela te fatiguerait. S’il y a quelque chose que tu désires savoir, tu m’en parleras tantôt.

Arthur ne voulut pas écouter les recommandations que son père lui faisait

— J’ai fait un mauvais rêve je crois, dit-il. J’ai souffert, horriblement, mais je ne me rappelle de rien.

Son regard, son parler, tout annonçait que le jeune homme avait recouvré la raison.

Je ne saurais décrire la joie qu’éprouva les parents et les amis d’Arthur, lorsqu’ils s’aperçurent qu’il était guéri.

Alexina, surtout, en sautait de joie.

Elle courut d’un trait jusqu’à la demeure de son père, afin d’annoncer à ceux qui étaient restés à la maison, la guérison de son fiancé.

Et tout le monde qui demeurait sur le chemin qu’elle dut parcourir, l’appelait à son passage pour lui demander des nouvelles du jeune homme.

Alexina, sans prendre la peine de s’ar-