Page:Morissette - Le fratricide, 1884.djvu/79

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Rendue en face de la demeure de son père, Alexina souhaita le bon jour à Pierre, qui ne répondit même pas.

Dans le courant de l’après midi la jeune fille raconta au père Julien, ce qui lui était arrivé.

Julien répondit : je m’en doutais.

Puis il ajouta mentalement : pourvu qu’un nouveau malheur n’arrive pas.

Deux ou trois mois plus tard, Pierre fit une nouvelle démarche auprès de la jeune fille.

Le résultat ne fut pas meilleur pour lui, que la première fois.

Le cœur plein de rage, en face de l’indifférence, pour ne pas dire plus, qu’Alexina éprouvait pour lui, il dit à cette dernière, en la laissant :

— Écoute, Alexina, qu’Arthur devienne mieux, où qu’il reste dans l’état où il est actuellement, tu ne seras jamais son épouse.

La conduite de Pierre avait déjà fait naître chez son père le soupçon qu’il ne devait pas être étranger aux malheurs arrivés à Alexina et à Arthur ; ce que la