Page:Mortier - La Vaine Aventure, 1894.djvu/14

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Mourez d’avoir vécu par trop parallèles
A nos romances par trop sentimentales,
Mourez en rythmes doux, palpitantes ailes
Que ne purent sauver de mort les pédales.

Pour moi vous serez les complices aimées,
Vous serez toujours les petites gamines
Amolllissant la sienne de vos mines.
D’ailleurs volées aux musiques surannées…

Dans l’oubli se sont tus théorbes, rebecs,
Flûtes, psaltérions, chœurs blottis aux flancs
Du clavecin galant aux fins bois dolents,
Dont la frêle âme en essor meurt d’un bruit sec.

O chères voix, voix lointaines, voix parties,
Vous fûtes les soirs lilas de nos vouloirs
Et les matins rosés de nos accalmies,
Si faibles qu’on pensait vivre en des miroirs.