Page:Mortier - La Vaine Aventure, 1894.djvu/19

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

LA PASSANTE

C’est vers toi, chère, toi qui passes lente allante
Dans la ville effarée, à l’approche du soir,
Que vont les seuls désirs dont notre âme dolente

En mal d’inassouvi veuille encor s’émouvoir,
Et vers toi tout ce fiel que notre ennui distille
Avec l’éveil subit du somnolent espoir.