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Page:Morville - Bijou du Parnasse, 1670.pdf/127

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Bijou du Parnaffe. 119 I’avois pour tout son sexe une mortelle haine, [Amant, Avant que de connoiftre un si fidelle Mais dépuis que j’ay fçeu qu’il aime une inhumaine, Et qu’il l’adoroit constamment,. La part que je prens à sa peine, M’a fait changer de sentiment. 8069 Ie ne fçay quoy pour luy dans mon cœur s’intereffe, Mais je ne puis voir en ce jour, Qu’une beauté cruelle aprés tant de tendresse, Se puisse empefcher à son tour, De sentir en secret cette douce foibleffe, Que l’on appelle Amour. Ie ne puis bannir de mon ame Les fentimens que la pitié, M’oblige d’accorder au malheur de fa flâme, Soit compassion pure, ou bien tendre amitié ; [blame, Que l’on m’approuve ou qu’on me Mon cœur de tous les maux partage la moitié. ம்