Aller au contenu

Page:Morville - Bijou du Parnasse, 1670.pdf/136

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

128 Bijou du Parnaffe. qu’Elle redoubla ses foûpirs & ses larmes, sa bouche prononçoit à moitié quelques mots que sa douleur l’empef choit d’articuler : Mais lors que ses pleurs luy purent permettre de s’expliquer avec un peu plus de liberté, Dieux ! s’écria-t’Elle, pourquoy me causez-vous tant de maux ? Quels font les crimes que j’ay commis pour meriter voftre haine. Est-ce un crime d’aimer ce qui paroit aimable ? Si c’en est un, je fuis coupable. Mais, trop injustes Dieux ! vous l’estes plus que moy : Pourquoy rendre mon cœur sensible, S’il faut pour suivre voftre loy, Pratiquer pour vous plaire, une chose impossible ?