Aller au contenu

Page:Morville - Bijou du Parnasse, 1670.pdf/27

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
19
Bijou du Parnaſſe.

Stances irregulieres.

IE penſe à tout moment à vous,
Vne douce langueur me trouble & m’inquiette :
Ie ne ſçay ce que c’eſt ; mais je crains ma deffaite,
Et j’apprehende bien de reſſentir vos coups.

Souvent en vous voyant mon triſte cœur ſoûpire,
Il s’émeut & me fait ſouffrir,
Tircis, le plus cruel martire
Qu’on puiſſe jamais reſſentir.

Iugez à mon déſordre extréme ;
Quel eſt le mal dont je me plains ;
Je ne ſçay pas trop bien ſi c’eſt que je vous aime ;
Mais en verité je le crains.

B ij