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Page:Morville - Bijou du Parnasse, 1670.pdf/78

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Bijou du Parnaſſe.

Voila fous quelappas mo ame s’est redue, Voila ce que je sens depuis noftre entreveuë. Sans cesse Philidas se prefête à mes yeux, le croy le voir par tout ou l’entendre en tous lieux. Mais Dieu cruel ! Amour, quel est ton injustice ? Pourquoy livrer mon cœur à cét affreux supplice ? A peine Philidas a t’il touché mon cœur, Que le sien est pour moy tout remply de froideur. : Injufte Philidas, pour eftre trop fincere, N’ay-je plus les appas qui vous avoient fçeu plaire ? Pourquoy m’affeuriez-vous de vivre fous ma loy ? Pourquoy me juriez-vous que vous brûliez pour moy ? Vos fermens me caufoient un aimable murmure ; Ie croyois voftre ardeur, franche, fincere & pure. Cependant, insensible & cruel Philidas, Vous ne fçaviez que trop que vous ne m’aimiez pas. love as spe