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Page:Morville - L'Oiseau de Trianon, 1698.pdf/52

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l’Oiseau

48 L’OISEAU Il alloit expirer au bord de la son taine ; D’une tendre pitié mon ame toute plaine, Sentit des mouvemens qui naif sent malgré nous : Mon cœur par ce Berger s’eftam laisse surprendre, Je ne luy cathay point mes premieres langueurs ; Je luy dis ce qu’Amour m’inspira deplus tendres Je m’abandonnay toute à mes douces erreurs. Je traçois en tous lieux des marques de ma flamme : Jamais on n’a senti de si vives ardeurs, Jamais si tendre amour ne s’empara d’une ame, Et jamais on n’a veü deux cœurs Cherir