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Page:Moselli - La Cité du gouffre, 1926.djvu/29

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» … De la lumière ! Ce n’était pas cela qui me manquait ! C’était de l’air ! J’étouffais… Combien de minutes s’étaient écoulées depuis que le Thames avait sombré ? Combien d’heures ? J’étais tellement intéressé par ce que je voyais que j’avais perdu la notion du temps…

» Mais mes poumons, eux, réclamaient de l’air…

» Je me rendis compte, peu à peu, que le froid qui me glaçait diminuait. L’étrange fuseau ne rayonnait pas seulement de la lumière, mais de la chaleur ; je me sentis mieux. Je cessai de grelotter.

» Je pus voir disparaître, les unes après les autres, les gouttelettes de condensation qui s’étaient formées contre les tôles. Mais j’entendis deux ou trois craquements sourds, qui m’avertirent que les parois de la chambre forte commençaient — comme moi — à donner des signes de fatigue… Je me remis à trembler en pensant à la mort qui me guettait ! Mourir était maintenant pour moi mourir deux fois ! Après ce que je venais de voir, ce que je voyais, je voulais vivre, pour faire connaître au monde mon extraordinaire découverte !

» Mais je comprenais que mon salut était impossible…

» Que je restasse dans la chambre forte, je