Page:Moselli - La Fin d'Illa, 1925.djvu/52

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licitait du Conseil ! Il sait qu’il les aura quand il le voudra !

— Alors, que pouvons-nous faire ? demanda Toupahou, frémissant.

— Nous emparer de Rair !

— Nous nous en emparerons, ou je périrai ! s’écria le jeune homme. Je suis prêt à tout !

— Doucement ! La moindre imprudence peut nous perdre. Par ses espions, Rair doit savoir que vous êtes venu ici, Toupahou, que c’est vous qui avez transporté Silmée chez moi !... Limm et sa police sont partout, et l’épouvantable génie de Rair a imaginé les appareils les plus extraordinaires pour épier, surveiller, enregistrer, surprendre. .. Nous en connaissons quelques-uns ; nous ne les connaissons pas tous !

» Mais nous vaincrons ! Notre principal atout, c’est vous-même, Toupahou, quoique Rair se méfie de vous. Il nous faudra surprendre les hommes-singes de sa garde, forcer les portes de la pyramide, des portes, nous le savons, dont les mécanismes renferment mille dangers de mort. Nous vaincrons !

» Je suis, en ce moment, en péril de mort. Rair veut ma perte. Sans doute attendra-t-il que les premières opérations de guerre contre les Nouriens aient commencé. C’est mon seul espoir. Au reste, je ne crains pas la mort !