Page:Moselli - La Fin d'Illa, 1925.djvu/61

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ment de pareils engins : la plus petite fausse manœuvre, un retard d’une seconde à exécuter le geste nécessaire, et la frêle lentille irait s’écraser sur le sol.

— Nos aéristes ne montreront guère d’enthousiasme à se servir de ces obus volants ! dis-je en hochant la tête.

— Le seigneur Rair a tout prévu. Ce seront les hommes-singes qui monteront les obus volants. Déjà, deux cents d’entre eux, parmi les plus intelligents, ont été remontés des mines et s’entraînent à manier les obus volants... il y a bien eu quelques accidents, mais pas trop. Et la guerre n’est pas un jeu...

— Mais, si les hommes-singes, une fois en possession des obus volants, s’en servaient contre nous et se révoltaient ? Illa serait vouée à la destruction ! fis-je observer.

— Erreur, seigneur Xié ! Les moteurs dont sont munis les obus volants sont mus par les rayons électriques produits par notre centrale et lancés à travers les airs. Même au sein de l’atmosphère, les hommes-singes seront soumis à notre volonté... à la volonté du seigneur Rair, veux-je dire. Ils sont prévenus qu’ils ne devront en aucun cas s’approcher à plus de trois kilomètres des pylônes protecteurs qui entourent Illa. S’ils enfreignaient cette défense, le courant man-