Page:Moselli - La Fin d'Illa, 1925.djvu/81

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et aiguë, de la pyramide du Grand Conseil.

Nous devions être à environ cinquante kilomètres de la grande cité, mais encore en dedans des pylônes protecteurs.

— Nous ne sommes pas encore sauvés, dis-je à Fangar. Mais je ne vous en remercie pas moins de votre dévouement... Au moins, si je meurs, ce sera à l’air libre et sans avoir à supporter les horribles tourments qui sont ma vie depuis que Grosé est venu me prendre pour m’enfermer dans les oubliettes !

— Grosé est avec nous. C’est lui qui m’a révélé où vous étiez. Cette nuit, tout à l’heure, profitant de ce que le Grand Conseil était en séance, j’ai pris un obus volant et je me suis laissé tomber dans la cage de l’ascenseur conduisant aux oubliettes N° 3... car vous êtes... vous étiez dans les oubliettes réservées aux criminels qui doivent vivre... Rair devait avoir des raisons de vous ménager... Enfin, avec l’obus volant, j’ai écrasé l’ascenseur et l’homme-singe qui le manœuvrait, et, grâce à un chalumeau à oxygène, j’ai coupé les gonds de la porte de votre cachot... Voilà tout !

— Et Silmée ? ne pus-je m’empêcher de m’exclamer, sans penser à remercier mon sauveur. Ma fille ! En avez-vous des nouvelles ?

— Rien, seigneur Xié...