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haute crypte, d’un diamètre de quatre mètres à peine, et dont la voûte était à une dizaine de mètres du plancher.

Contre les parois de marbre blanc, des niveaux de cristal étaient fixés, côte à côte avec des ampèremètres et d’autres appareils de mesure. De longues aiguilles, placées dans des cadrans à l’intérieur desquels régnait le vide absolu, tremblotaient précipitamment et incessamment : elles indiquaient le nombre de vibrations émises par les machines à sang. Dans un long tube vertical, en cristal bleuâtre, un étrange liquide d’un rose opalin bouillonnait sans cesse en dégageant une sorte de phosphorescence.

Au centre de la crypte, devant une petite table d’ébonite, l’ingénieur Houl, un petit homme chauve, au crâne pointu, au nez écrasé chaussé de lunettes rondes, était assis et compulsait des papiers.

Il leva la tête, nous vit et nous reconnut. Du geste, il congédia le surveillant qui nous avait accompagnés. Puis, se levant, il alla refermer lui-même la porte de la crypte.

Il s’approcha alors d’un des appareils fixés à la paroi et tourna légèrement une manette. Un léger crépitement, semblable à celui que produiraient une série de clapets précipitamment ouverts et refermés, retentit.